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Mouscron est une ville très urbanisée si on la compare à d’autres communes wallonnes. Tout le monde peut s’en rendre compte. Il nous reste pourtant quelques beaux coins de campagne mais aussi des terres agricoles de qualité. Malheureusement, la pression pour en faire des zones d’habitation ou des zonings industriels est forte. Le projet dit des « 3 Herseaux » est le meilleur exemple. Citons également le projet de zoning du « Marhem » à Dottignies qui est toujours dans les tiroirs de l’intercommunale IEG.

D’un autre côté, les crises successives (climatique, économique, etc.) nous montrent qu’il est plus qu’urgent de développer notre autonomie alimentaire. Pour y arriver, il est primordial de tout mettre en œuvre afin de préserver ces terres agricoles.

En parallèle, les autorités communales doivent promouvoir et développer au maximum les circuits courts et la consommation locale. En effet, comment peut-on approvisionner nos cuisines avec des produits locaux si on décide de bétonner nos terres agricoles comme c’est souvent le cas aujourd’hui à Mouscron ? Nous devons soutenir les producteurs qui ont, par exemple, choisi de produire une alimentation de qualité pour alimenter les cuisines de nos cantines scolaires, de nos crèches, ou de nos maisons de retraite.

Il est vrai que Mouscron n’est pas une commune rurale mais c’est une raison supplémentaire de faire en sorte que chaque lopin de terre cultivé ou cultivable soit d’autant plus préservé. Cela permettra également de lutter contre la sécheresse et les inondations. Ces phénomènes ne feront qu’augmenter avec le dérèglement climatique. Il est aujourd’hui impossible de ne pas le voir et le ressentir. Ces terres constituent également un lieu de préservation de la biodiversité.

Pourquoi, par exemple, ne pas racheter des terres agricoles aux agriculteurs désireux de vendre et les mettre en location à des personnes qui désireraient se lancer dans le maraîchage ou dans l’élevage mais qui n’y ont actuellement pas accès. Nous pourrions également imaginer un partenariat « public-privé » ou « public-citoyen » sur une partie de la zone des « 3 Herseaux » sacrifiée sur l’hôtel de la bétonisation.

Ces décisions sont possibles. Ne pas les prendre (et ne même pas essayer…) est un choix politique qui, à nos yeux, est totalement déconnecté de l’urgence climatique. Nous avons, bien entendu, toutes et tous un rôle à jouer en tant que « consom’acteurs » mais les responsables politiques aux commandes de la ville disposent d’une responsabilité majeure quant aux directions prises pour l’avenir de notre ville !