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On parle beaucoup du centre-ville de Mouscron. Tant au niveau du conseil communal, à travers les futurs projets de la majorité, que dans les journaux. En parallèle, on parle très peu des quartiers frontaliers. Et quand le sujet vient sur la table des discussions, c’est à travers des sujets épineux : les night shop, l’installation d’un camp pour gens du voyage de l’autre côté de la frontière ou encore les voitures brûlées que l’on retrouve dans nos rues.

Le sentiment d’abandon de ces riverains, d’être les « oubliés » de Mouscron, des « habitants de seconde zone » en quelque sorte, est fort perceptible. Ils se sentent délaissés par la majorité. A l’image des rues et des trottoirs qui se dégradent, des arbres qui ne sont pas assez taillés. Ces quartiers souffrent non seulement d’ambition en matière d’aménagement du territoire mais aussi juste d’entretien.

Un sentiment d’abandon qui s’accentue avec le sentiment d’insécurité liée à la proximité de la frontière. Les cambriolages y sont fréquents, les voleurs n’ayant qu’à « traverser la rue pour rejoindre la France ». Les night shop qui y fleurissent provoquent également des nuisances, visuelles, sonores et de circulation. Les voitures brûlées que l’on retrouve aussi de notre côté de la frontière mettent les riverains également dans des situations de stress par les détonations (les pneus qui éclatent), l’incompréhension et la proximité de ces faits avec les habitations. Ce vécu fait très peu l’objet d’une attention politique, et encore moins d’un travail commun avec les hommes et femmes politiques des villes françaises voisines.

A côté de ces faits, une désertification commerciale s’opère, mais aussi une disparition des services publics (comme les points postes). Des magasins de première nécessité, comme une boulangerie, une boucherie, une pharmacie, ou même parfois juste un bancontact sont des éléments importants dans la vie d’un quartier. Le centre-ville a fait l’objet d’une étude pour dynamiser son commerce. C’est très bien. Mais une réflexion devrait également être menée, peut-être pas avec les mêmes attentes, sur les autres quartiers de Mouscron.

Ecolo désire que tous les mouscronnois puissent se sentir bien dans leur ville, et ce n’importe où et dans n’importe quel quartier. Les habitants des quartiers frontaliers méritent des politiques à la hauteur des difficultés qu’ils rencontrent. Bien souvent, ces habitants ont envie d’améliorer leur cadre de vie et s’engager pour une ville plus belle, plus propre, plus verte et plus sécurisante. C’est aux politiques d’être au rendez-vous et Ecolo y portera toute son attention.

Chloé Deltour, conseillère communale