La majorité CDH-MR valide le projet des 3 Herseaux
Lors du Conseil communal de mai dernier, la majorité CDH-MR a validé un projet de création de 110 logements sur une surface de 4,35 hectares dans la zone dite des « 3 Herseaux ». Il s’agit de la première étape d’un projet qui va compter un peu moins de 2000 nouvelles constructions. Ecolo s’oppose à ce projet. Nous voulons au contraire protéger la campagne herseautoise. Voici les raisons :
- La densité de population est déjà très grande à Mouscron. Il y a 1443 habitants par km². La moyenne wallonne est de 215 habitants par km². Nous voulons que Mouscron reste une ville à taille humaine.
- La zone des « 3 Herseaux » représente 3% de la surface du territoire mouscronnois. C’est un des derniers « poumons verts » de notre commune. Nous voulons préserver la biodiversité de cette zone qui permet également de faire de jolies balades. Mouscron rime déjà bien assez avec béton.
- Nous souhaitons éviter au maximum l’imperméabilisation des sols. Cette zone est déjà très souvent inondée malgré les nombreux champs qui jouent un rôle de bassin d’orage naturel.
- Nous voulons protéger les terres agricoles afin de favoriser l’agriculture locale et le développement des circuits courts. La zone des « 3 Herseaux » est le lieu idéal. De nombreuses terres sont déjà exploitées en agriculture bio. Nous voulons les préserver.
- La mobilité pose déjà problème maintenant. Construire 110 habitations ne fera qu’augmenter le problème. Lors des réunions avec les riverains en 2014 et au Conseil communal, feu Alfred Gadenne s’était pourtant engagé à régler le problème de la mobilité avant tout projet.
- Nous considérons qu’il reste assez d’autres endroits pour accueillir du logement. La priorité doit être de rénover les habitations vides ou insalubres existantes et réhabiliter des chancres industriels ou commerciaux.
À l’heure où tout le monde s’accorde pour dénoncer la bétonisation sans fin des terres agricoles, nous sommes très déçus de cette décision. Nous saluons le courage des 3 élus CDH (Pascal Van Gysel, Jonathan Michel et Caroline Dewinter) qui ont osé s’opposer à ce projet. Il faut savoir faire marche arrière et ne pas rester bloqué sur des décisions qui datent de 15 ou 20 ans. Le monde a changé, les priorités d’aujourd’hui ne sont plus les mêmes. Nous serons toujours du côté du progrès si celui-ci va réellement dans le sens d’une vie meilleure pour tous et pour longtemps en préservant nos ressources.