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On peut se réjouir de l’augmentation de la durée de vie de notre population : plus de trois-quarts des personnes de plus de 60 ans sont en bonne santé et 5 à 8 % des Belges vivent en maison de repos. Être une ville « amie des aîné.e.s », c’est être particulièrement attentif aux besoins et aux désirs des citoyen.ne.s plus âgé.e.s.

Avec l’âge, le cadre de vie affective (la vie familiale, la vie de proximité, le quartier et la convivialité) prend plus d’importance. La mobilité devient souvent plus difficile, non seulement en termes d’accessibilité, mais également parce que la volonté de se déplacer dépend fortement d’un sentiment de sécurité physique. Or, le sentiment d’insécurité va en s’accentuant, particulièrement chez les femmes, majoritaires parmi les aîné.e.s et plus souvent isolées que les hommes. Prendre en compte ces aspects passe par la réappropriation de l’espace public, la création d’un climat de convivialité et d’ouverture ainsi que par un (ré)apprentissage des règles de vie sociale et du respect mutuel.

Il existe une diversité d’aîné.e.s. Ils ne constituent pas un bloc homogène, ni en termes d’âge ni en termes de capacités ou encore d’expériences de vie. Veillons à développer des politiques différenciées, notamment entre les aîné.e.s actifs et actives, celles ou ceux en perte d’autonomie et celles ou ceux totalement dépendant.e.s.

Considérons les seniors comme membres d’une société dont les bienfaits doivent être équitablement partagés et qui ont besoin de solidarités courtes, d’engagements de proximité. Considérons-les comme des partenaires qui peuvent contribuer à la prospérité commune. Cette implication active des aîné.e.s maintient leur sentiment d’utilité et donne d’eux une vision positive.

Enfin, l’arrivée de la génération du « Papy-boom/Mamy-boom » et de la « génération sandwich » (les grands-parents qui s’occupent de leurs propres parents en même temps que de leurs petits-enfants, tout en travaillant parfois encore) requiert de nouvelles solutions tant au niveau social et politique qu’au niveau technique.

La commune, en collaboration avec les associations actives dans ce domaine et le secteur privé, doit innover et contribuer à la satisfaction des besoins des aîné.e.s en matière de prestations de service, de transports publics, de logement et d’urbanisation, de soins de santé, de formation, d’emploi et de participation citoyenne.

Permettre aux aîné.e.s de rester chez eux ou chez elles
  • Nous amplifierons la politique de maintien à domicile et les services qui facilitent la vie : repas à domicile, petites réparations à domicile, conseils d’aménagements dans les habitations, etc.
  • En concertation avec les maisons de jeunes, nous créerons un système pour aider les personnes âgées à faire leurs courses.
  • Nous soutiendrons les initiatives d’habitat groupé et de logement intergénérationnel.
Une mobilité repensée pour les aîné.e.s
  • Nous accorderons une attention particulière à l’accessibilité des aménagements pour les aîné.e.s : des trottoirs sécurisés, sans aspérités, sans encombrement ni stationnement sauvage ou bordures trop élevées, et des passages pour piétons sans danger avec des phases plus longues pour le passage aux feux.
  • Les aménagements urbains intégreront plus de bancs, de zones de repos ou d’équipements sportifs spécifiques facilitant des relations conviviales.
  • Nous étendrons le service de minibus à la demande à un public plus large et nous élargirons les horaires. Ce service permettra aux personnes des villages ou des quartiers plus éloignés de se déplacer vers le marché, les commerces, l’administration, etc.
Faciliter la participation citoyenne des aîné.e.s et la mise en valeur de leurs expériences
  • Nous étofferons l’offre d’activités dans le domaine des loisirs (formations aux nouvelles technologies, etc.)
  • Nous organiserons des temps de témoignages et d’échanges des aîné.e.s avec les jeunes pour se raconter comment était la ville avant, comment se passait la vie de tous les jours et comment les jeunes vivent leur ville aujourd’hui.
  • Nous installerons des bureaux de vote dans les maisons de repos.
Créer des maisons de repos et de soins du XXIème siècle
  • Nous soutiendrons les travaux de rénovations énergétiques dans une optique « win-win » : meilleur confort pour les résident-e-s et réduction des coûts énergétiques.
  • Nous multiplierons les activités intergénérationnelles, notamment via les maisons de quartier et les maisons de jeunes où des activités entre jeunes et personnes âgées seront organisées.
  • Nous veillerons à la qualité des repas fournis aux seniors via les services du CPAS en privilégiant les produits locaux et de saison, et proposerons un choix de menus pour répondre autant que possible aux attentes alimentaires (végétarisme, allergies…).